v.intr.
To dig the ground, as with a spade.
C'est ce que le net me dit lorsque je cherche "delver" dans Google. Delver, ce n'est pas qu'un verbe anglais, c'est aussi un jeu dans lequel je viens de me perdre une bonne partie de la nuit et à propos duquel je me demandais l'avis "du monde". Non que j'y prête une quelconque attention, à l'avis du monde, mais j'aime bien l'avoir. Las, devant le manque total de retour, mon intérieur de moi-même, roguelikeur devant l'éternel, se fera justice lui même. Là.
Une rapide visite en compagnie du sympathique GameHunter.
Delver, ça est un roguelike, si vous lisez bien, et c'est du voxel, si vous voyez bien. L'un dans l'autre, me direz vous, "c'est du Minecraft avec un donjon". Sauf que non. Ca en a le look, mais nullement la saveur (j'honnis profondément Minecraft, si vous voulez tout savoir). Delver se veut d'une engeance bien plus auguste, son papa, le sympathique Chad Cuddigan, citant Ultima Underworld et les vieux crawlers des 90's que maintenant vous aimez tous grâce à la sortie bénie de l'apôtre Grimrock. Si, si, vous aimez, jeuxvideo.com l'a dit.
Vous aimez tellement que mon doux paragraphe et son manque total d'information vous donne des fourmis dans la souris. Vous voulez savoir, lecteurs pyrgophages*, vous saurez.
Delver se joue à la première personne, en temps réel et repose sur deux principes simples : l'exploration et le loot. Comme dans tout bon roguelike, vous aurez à y tester des tas de choses par vous-même, lâchés sans une carte que vous serez dans ce sombre donjon. Il n'y a même pas de classe à choisir, votre jeu se fera selon que vous préfériez manier un des nombreux sceptres qui traînent (et qui balancent des boulettes comme dans Heretic) ou que vous soyez un gras fonceur avec du poil qui dépasse de la chemise. L'inventaire est réduit mais fort bien agencé, on peut goûter des potions d'un simple clic et balancer des objets sur des pièges pour les activer -ou dans la gueule des vilains, mais c'est pas très efficace- d'une bête pression sur une touche du clavier. De fait, le jeu se prend en main très facilement, pour peu que vous n'oubliez pas de passer vos français claviers en mode QWERTY car le machin, composé d'un unique exécutable (c'est du java), ne fait pas la conversion en euro tout seul. Par contre, il prendra grand soin de sauvegarder votre partie jusqu'à ce que mourriez sous ses nombreux assauts. Après quoi vous recommencerez. C'est comme ça que ça marche dans Delver.
Derniers détails avant de vous lâcher pour vous laisser lyncher dans ses profondeurs, Delver est équipé d'un générateur aléatoire de donjon (l'avantage du voxel), est encore en phase alpha-beta-gamma (comprendre "susceptible de vous planter sans rien demander"), est souvent mis à jour (la prochaine devrait d'ailleurs voir arriver classes et feuilles de personnages) et ne coûte pas un radis. Les roguelikes, quand on est true, on les vend gratuit.
(*)Du grec pyrgos, "donjon," et phagos, "manger". Ne cherchez pas dans le dictionnaire, je viens d'inventer ce mot.