27 novembre 2011

11 jeux de... courses

Les jeux de courses... Depuis tout p'tit, ce genre me fascine. Les pixels qui vont vite, j'adore ça. D'ailleurs, y en a toujours eu pléthore sur les deux-cent-dix-neuf machines sur lesquelles j'ai joué. Aussi, j'aurais pu citer F1-Spirit ou Road Fighter que j'ai longuement parcouru sur MSX, mais quand je jouais avec le MSX, j'avais déjà un Atari ST. Et question vitesse et qualité grahique, y a pas photo.




Vroom (1991) / ST

Le nombre d'heures que j'ai pu passer sur ce jeu. Le son m'est revenu avant même que je clique sur la vidéo. Facile à prendre en main, Vroom avait ceci de génial qu'il était tout de même particulièrement exigeant avec le joueur : pour piloter correctement dans ce jeu de F1 qui fait pas semblant, il fallait apprendre les circuits et les points de freinage sinon c'était direct dans l'herbe (ou bang le poteau, avec roue qui vole et tout, la classe, mais le gars de la vidéo conduit trop bien pour que vous puissiez profiter de cet ébouriffant effet pyrotechnique). Développé par les français de Lankhor sur Amiga et ST, il fut adapté par la suite sur Megadrive, adaptation dans laquelle la brave Ferrari devient une Williams dorée : l'éditeur des portages, Domark, était anglais. Vroom a longtemps été la référence de la simulation de F1 pour deux évidentes raisons : la précision de son pilotage et sa vitesse hallucinante (tout en conservant une parfaite fluidité, la classe). Et question vitesse, dans la version dite Multiplayer, y avait un mode turbo. Terrifiant.
Plus tard, il y a eu Microprose et la série Formula One Grand Prix.



Crazy Cars III (1992) / ST

Quand j'étais petit, on allait à la plage en Belgique. A la plage en Belgique, y avait une petite salle d'arcade. Dans un coin de la petite salle d'arcade, y avait la borne d'OutRun. J'aimais cette grosse voiture rouge et ces longues lignes droites mais je n'y ai jamais joué. C'est qu'à côté de la borne d'OutRun, y avait celle de Rastan (j'en reparlerais). Quand j'entrais dans la petite salle d'arcade à la plage en Belgique, je n'avais qu'une seule pièce. Fallait choisir. Et je jouais à Rastan. Toujours.
Comme je n'avais pas de console pour avoir les versions cheap d'OutRun, j'avais trouvé un substitut sur ST : Crazy Cars III. Vous pouvez oublier le numéro, d'ailleurs, il n'y a jamais eu qu'un Crazy cars et c'est celui là (les deux premiers sont tout moisis). Ici, plus question de plaire à sa blonde en allant vitevitevite d'un bout à l'autre de la map, seul contre le timer. Crazy cars III est plutôt un pre-Need for Speed dans lequel on pourra bidouiller sa tuture (une Lambo Diablo) en gagnant des thunes en pariant avec les autres concurrents sur le résultat de sa course. A disposition pour se tirer la bourre, la carte des Etats-Unis et ses paysages multiples. Evidemment, les flics ne vous laisseront pas faire (pre-NFS, disais-je).
Note de bas de page : la musique tue. Et tiens, en parlant de musique, le principal concurrent de Crazy Cars se nommait Lotus Turbo Challenge, qui existe lui aussi en trois itérations et qui a lui aussi une musique géniale. Et Jaguar XJ220 sur Mega-CD c'était super cool (existe aussi sur Amiga mais pas pareil du tout). Aujourd'hui, histoire de boucler la boucle, comme y a pas Crazy Cars IX en belle 3D moderne (Titus a fermé ses portes depuis longtemps), j'ai refait le chemin à l'envers et je profite d'OutRun 2006 sur PC.



Daytona USA (1993) / Arcade, Saturn

Vous vous souvenez de la petite salle d'arcade à la plage en Belgique ? Un jour, on y a remplacé la vieille borne du barbare en bottes fourrées. A la place, on a mit un truc énorme avec un volant, façon OutRun, mais, genre, "mieux". Cette borne m'a fait baver. Beaucoup et longtemps. Au moins autant que je l'ai haïs. Un jour, je lui ai pardonné de m'avoir volé Rastan et j'ai mis une pièce dans la machine. J'en ai pris plein les yeux et j'ai fini dernier. Vraiment. Daytona USA est aussi simple à prendre en main que difficile à maîtriser et bouffe, comme tout bon jeu d'arcade, des pièces à la pelle. Ce fut la seule fois où je jouais à Daytona USA en arcade et à partir de là je décidais que j'adorais ce jeu. Chanceux je fus, un beau jour vint la Sega Saturn avec un port tout propre et des continues gratuits. En plus, dans sa valise, il amenait son petit frère, Sega Rally, dont la version dite "Revo" de 2007 est au chaud sur mon disque dur depuis le jour de sa sortie. Daytona USA est, au fil du temps, devenu tellement iconique qu'il est ressorti à l'identique, sans même un petit lifting, sur consoles HD. Après la sortie du deuxième épisode, on avait aussi mis les circuits dans OutRun 2.




Death Rally (1996) / PC

Je vous parlerai d'Apogee et de ses multiples entitées, un jour. En même temps qu'Highway hunter et Jazz JackRabbit, les texans fous réalisaient Death Rally, un Micro Machines gonflé à la testostérone, à la nitro et aux pare-chocs à clous. Le but était simple : progresser dans une hierarchie de fous du volant en upgradant son matos pour aller affronter l'ultime pilote : Duke Nukem himself. 90's awesomeness, les enfants. Comme Apogee éditait un tas de trucs, ils sont aussi à l'origine d'un certain Wacky Wheels (1994) inspiré d'un jeu de kart avec un plombier. Mais sauce Apogee. Vive les hérissons !



Megarace 2 (1996) / PC

Au milieu des 90's, on adorait mettre des FMV dans les jeux vidéos, surtout sur PC, surtout chez Cryo. Megarace était un petit jeu de course sympa avec un fond d'histoire sur une réalité virtuelle. Megarace 2 a poussé le délire à fond : Show télé, costumes flashy et.... Lance Boyle. Beaucoup de gens le détestent, ce mec, moi il me fait toujours autant marrer (en VO comme en VF, d'ailleurs). Répliques à la con, humour à deux balles et provocations à la pelle, le mec donnait envie de lui rouler dessus.
Le jeu, lui, est en jolie 3D plus ou moins précalculée avec une perspective bizarre. On met quelques instants avant de maitriser son engin et ensuite, c'est la guerre. L'IA est très agressive, tous les véhicules sont armés jusqu'aux dents et si on ne finit pas dans les trois premiers, Lance nous renvoit dans la réalité et notre HLM miteux.
"Tu sens cette odeur ? -Oui, ça sent la DEFAITE."



pod (1997) / PC

pod (sans majuscule, pour garder la symétrie du nom sur la pochette), aussi appellé Planet of Death (et là c'est carrément moins symétrique) est longtemps resté pour moi une démo. Avec deux voitures et deux circuits parcourus dans tous les sens. Mais pod, c'est surtout un jeu issu de cerveaux tordus, si si. Le design est à mi chemin entre le technologique étouffant et l'organique extra-terrestre, les circuits sont labyrinthiques au possible et les véhicules ont des formes complètement barrés, tout ceci étant évidemment du à un scénario un peu crétin qui donne au jeu ce titre si particulier pour de la course de bagnoles. La chose excellente, dans pod, outre son ambiance unique (oui, unique, même pod 2 -une exclu Dreamcast- n'a pas réussi à la reproduire), c'est sa durée de vie gigantesque : les circuits sont incroyablement nombreux (y en a bien 25 si je n'dis pas de bêtises, tous bardés de routes alternatives) et les véhicules sont réglables dans tous les sens. Aussi, pod est super dur. Je n'ai jamais gagné une course dans ce jeu. Jamais. En même temps, je n'y ai pas joué depuis les millénaires, la faute au glide/3dfx/whatever super trop classe dont il profitait et qui n'existe plus sur les machines modernes. Des fois, je me dit que j'aurais du garder mon Pentium 200MMX.




Rally Championship (1997) / PC

Rally Masters reste, à date, le meilleur jeu de rallye auquel j'ai jamais joué. Pourtant, il m'est absolument impossible de le lister ici tant Network Q RAC Rally Championship (qui titre son long titre du rallye unique qu'il adapte : le Rallye de Grand Bretagne) aura laissé son emprunte sur ma vision du offroad vidéoludique. Les modèles 3D étaient étranges, les voitures avaient des roues en papier (si vous êtes attentif, on peut le voir lors des virage), les routes étaient bordées de murs invisible et, de mon propre avis de jeune joueur à l'époque, c'était moche. Mais le gameplay était parfait, avec des tonnes de réglages, de la stratégie pour voir deux étapes à l'avance et, surtout, des spéciales qui tapaient souvent au dessus des dix minutes. J'y jouais avec mes cousins, en mode endurance, en se relayant entre chaque étape. Depuis, si un jeu de rallye/offroad ne me propose pas d'étapes marathon, je le snobe sans le moindre remords. Sa suite immédiate, International Rally Championship, ne me laissa pas un grand souvenir, mais le suivant, Rally Championship 2000 est encore à l'heure actuelle vu comme l'un des meilleurs jeux de rallye de l'histoire.




Motocross Madness (1998) / PC

Les deux-roues, s'ils ne sont pas siglés "Harley Davidson", ont tendance à me laisser froid. That is, unless I can go FREERIDE ! Motocross Madness avait des courses par douzaines et un editeur très complet, c'était cool, c'était révolutionnaire. Motocross Madness avait aussi  un moteur physique fort chouette (le plus proche de la simu à l'heure de sa sortie) et une modelisation du tonnerre. Motocross Madness était aussi vendu en bundle avec un Sidewinder qui vibrait. Oui mais tout ça, ça sert à rien. Motocross Madness avait des maps gi-gan-tesques qu'on pouvait parcourir à l'envie en prennant des bosses dans n'importe-quel sens et en se vautrant lamentablement à la réception. On pouvait même, au prix d'un certain effort, grimper sur les falaises qui bordaient les maps et aller tâter de la catapulte invisible. Le son de la chute est immortel.



Nascar Racing 2003 (2003) / PC

Cette vidéo est l'une des plus propres disponibles sur Youtube et, surtout, met le doigt sur l'intérêt principal du jeu : le modding. Certes, j'aime la Nascar et tourner en rond à 250mph dans des voitures qui glissent propulsées par des V8 surgonflés aux sons tonitruants, mais ce jeu prend tout son sens quand on commence à le bidouiller. On fait d'abord sa peinture perso, puis on ajoute deux ou trois voitures, puis un mod complet avec des trucks, des muscle cars des 70's et même des Ferraris. J'avais déjà joué à Indycar Racing 2 et au premier Nascar Racing dix ans plus tôt, mais c'est avec l'épisode 2003, ultime jeu de feu-Papyrus, que j'ai vraiment mis les pieds dans le modding. Depuis, comme NR2003 refuse de tourner sous un systeme 64bits, j'ai trituré Race 07 dans tous les sens.




Need for Speed Underground 2 (2004) / PS2, PC

Les Need for Speed ont tous à un moment donné squatté mon disque dur. Néanmoins, j'ai longtemps hésité à coller Underground 2, qui n'est probablement pas le meilleur de la série. Mais je j'aime, ce jeu, principalement pour son hyper rejouabilité et surtout sa ville ouverte. Certes, Midtown Madness avait ouvert la voie (réalisé par un studio du nom d'Angel qui sortira plus tard Midnight Club et Smuggler's Run sous le nom Rockstar San Diego) mais Underground 2 reste le jeu qui pérennisa la formule en terme de jeux de courses pure en créant une espèce de lobby offline gigantesque avec plein de trucs à faire dedans (bah oui, Midtown Madness et Midnight Club, c'était quand même vachement limité -bien que tres fun-). Une fois la brèche ouverte, les clones fleurirent par millions. Après la version pour les Brian, on découvrira celles pour les Lamont et pour les Travis... et les Keiichi.




Race Driver GRID (2008) / PC

Le premier jeu de course à vraiment se faire apôtre de la "haute définition". GRID est beau, explosif, sa physique est complètement funky et l'amas de taule froissée à la fin des courses simplement délirant. C'est résolument arcade, au sens salle enfumée du terme, et c'est là sa grande force : hyperaccessibilité et fun à tous les étages. En plus, GRID est chargé en contenu (des douzaines de pistes, d'épreuves, et des tonnes de voitures) et s'offre le luxe absolu du mordu de sport auto : personnaliser son écurie, de la peinture aux sponsors.
Curieusement, aucun jeu ne lui emboîtera le pas. Codemasters transformera bien DiRT en ode délirante (et diablement excitante) au off-road "made in America" mais aucun éditeur/développeur n'essaiera vraiment. Le seul autre jeu du genre, au final, c'est l'excellent Need for Speed SHIFT avec sa simili-simu, ses angles de vue hyperdynamiques, son IA façon stock-car et ses licences dans tous les coins.




Cadeaux bonus :

F1-Spirit, parce que "tout commença par le MSX". N'importe-quoi estampillé OutRunFUEL et sa map gargantuesque qui donne envie de cruiser dans le désert sans aucun but pendant des heures. La série des Screamer, importations PC de Ridge Racer et Sega Rally par les italiens de Milestone (auteurs des SBK et du récent reboot de WRC) avant de changer de développeur et de devenir avec Screamer 4x4 une excellente simulation de franchissement/orientation. 1NSANE, un autre jeu de 4x4, version beaucoup plus funky. Secret Agent, Road Fighter et les jeux d'action-arcade-super-dur des 80's comme Chase HQ.

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