27 octobre 2011

Onze jeux de... shoot

Les listings inutiles, j'aime ça. Aussi, en commun accord avec mon intérieur de moi même, j'ai décidé de dresser des listes de onze jeux, oui, onze, parce que j'aime bien faire les choses de travers, qui nous ont marqué, mon intérieur de moi même et moi, dans différents styles. Remarquez, je dis "onze", mais vous vérez que je n'peux pas m'epêcher d'en citer quarante-deux à chaque description ni d'en remettre une petite quinzaine en guise de bonus de fin d'article.

On commence avec les shooters, pour lesquels je trangresserait une règle tacite du monde vidéoludique : j'ai mélangé les shmups à l'ancienne en 2D et les jeux modernes en 3D. Sorti de l'angle de vue, ça fonctionne pareil : faut descendre tout ce qui passe à portée de tir. Par contre, les TPS et FPS, c'est autre chose. Pour la question des supports, je note ceux sur lesquels j'ai joué, pas la totalité de ceux sur lesquels le jeu est sorti. Ah, et puis c'est rangé par date de sortie, pas d'ordre de préférence.



Firebird (1986) / MSX

Ah, le MSX. Une machine avec 2ko de mémoire, un proto-DOS en basic et 80% de jeux pas traduits en anglais (français encore moins). Firebird, par exemple, je n'ai découvert que des années après y avoir joué que c'était adapté d'un manga d'Osamu Tezuka. Pas que ça fasse une grande différence, de toute façon, le jeu étant en jap. Shmup piéton bien old-school avec une musique chiptune immortelle (le thème du premier niveau, je l'aime) et un level-design labyrinthique (je joue à ce jeu depuis plus de vingt ans, je ne l'ai jamais fini). Ma référence absolue dans le genre, loin, très loin au dessus de n'importe-quel Cave (j'y reviendrais).



Knightmare (1986) / MSX

Tout commença avec le MSX, je viens de vous le dire. J'aurais pu citer Nemesis (alias Gradius, adapté de l'arcade) mais Knightmare m'est venu plus naturellement. Knightmare, c'est du scrolling par blocs pour soulager la mémoire, des sprites deux couleurs et du 50Hz européen qui fait pleurer. Et, comme de bien entedu, une zik chiptune qui tue. Notez que si Firebird n'a pas le défilement par blocs typique du support, c'est qu'il tourne sur MSX2. Comme dans "deux fois plus de RAM" (par contre, j'avais musique et scrolling au ralenti tout pareil que Knightmare, foutu 50Hz). La suite, The Maze of Galious, un super jeu d'aventure super bien et super dur, est meilleur que tous les Zelda réunis. J'ai dit.



Xenon 2 Megablast (1989) / Atari ST, PC

La vidéo provient de la version Amiga pour des raisons sonores uniquement : la puce son de l'Amiga défonçait le bonnet (c'est LE truc qui me faisait rêver sur l'Amiga; moi, j'avais un ST -d'ailleurs si à l'époque je n'avais pas le choix, aujourd'hui, je joue sur Amiga-) et en 1989, la Soundblaster du PC était aussi révolutionnaire que mauvaise. Xenon 2 avait une vraie theme song, d'ailleurs, samplée du Precinct 13 de John Carpenter et qui lui donna son sous-titre (Megablast, pour ceux qui suivent pas). Le jeu, lui, est terrible. En même temps, c'est du Bitmap Brothers (Speedball, Chaos Engine), avec plein de gros sprites rondouillards luisants de métal pixelisé. De la SF huileuse et crasse qu'on ne pouvait imaginer que dans les 80's (c'est pas Deus EX 3 qui dira le contraire). Après avoir pourri les joysticks de mon ST sur cette disquette, j'ai essayé d'y jouer sur PC... au clavier. Que ce soit clair dès maintenant : le clavier, c'est PAS fait pour les shmups.



Highway Hunter (1995) / PC

J'ai joué au MSX au tout début des 90's, un moment où il était déjà obsolète. A côté, j'avais un Atari ST et un beau PéCé tout neuf. Highway Hunter aurait très bien pu être en lutte avec Tyrian (encore une musique géniale) pour le titre de super shmup shareware qui tue de 1995. A l'époque, je collectionnais les sharewares, ces petites demos à partager, et ça me suffisait amplement : les jeux étaient terriblement difficile à jouer au clavier et je passais rarement le deuxième niveau. J'avais attrapé le virus en 1994 avec Raptor. Développé par Safari (Seek and Destroy!) Highway Hunter était le plus difficile des trois d'après mes standards pour une raison toute simple : on y contrôle un camion du futur sur une autoroute du futur. D'où gros sprite qui comprend la hitbox dans sa totalité et mouvements limités. La barre de vie n'y changeait pas grand chose, on se faisait canarder et on prenait cher. Pourtant, j'étais terriblement attaché à ce jeu et à sa disquette (qui comprennait aussi Tyrian, pour la p'tite histoire). Et puis, comme souvent à l'époque, la musique était excellente et l'identité graphique MadMaxo-Terminatorienne au moins toute autant.



Wing Commander 3 (1995) / PC

Allez, zou, un coup de (vieille) 3D. Wing Commander 3, c'était la révolution FMV, green screen et compagnie. Les cutscenes entièrement doublées avec des vrais acteurs dedans (Mark Hamill en tête), c'était la super classe made in 90's. La première fois que j'y ai joué, sur mon 486 DX2 avec les vidéos en effet scanline, j'ai passé des heures à visiter le vaisseau pour parler avec absolument tout le monde juste pour regarder le film interactif que ça avait l'air d'être. Après, comme j'avais jamais joué à un Wing Commander de ma vie avant d'enfourner le CD 1 sur 4 de ce jeu dans mon ordi, j'ai mis quelques heures de plus à comprendre comment piloter correctement. C'est que la 3D, en 1995, ça me déstabilisait pas mal.



Descent (1995) / PC

j'ai toujours eu Descent d'installé sur mes PC. Et j'ai eu beaucoup de PC. A ce très typé shooter full-3D dont les parents pourraient être un Doom-like et une simu spatiale est attribuée la paternité d'un genre bien précis : le zero-gravity shooter (on dit aussi "six ways of freedom") sorte de FPS à couloirs, layrinthiques de préférence, dont le but reste avant tout de trouver la sortie sans mourir et dont il semble être, finalement, le seul représentant. Sorti de ses propres suite, on ne peut quasiment lui attribuer que Forsaken (Acclaim, 1998, MUSIQUE !) comme réel suiveur. Moi, ça me rappelle toujours les donjons sans fin des vieux RPG à la Dungeon Master. Et j'adore les vieux RPG à la Dungeon Master. En 2010, une bande de polonais a mis en chantier Miner Wars, qui propose carrément de creuser ses propres galeries à coups de missiles.



Mass Destruction (1997) / Saturn, PC

Voila, cher lecteur, un jeu de porc, brutal et violent. Inutilement brutal et violent. Mass destruction, je l'avais sur Saturn et je me suis souvent demander si on pouvait le considérer comme un shmup. Bon, c'est sûr, c'est pas Aero Fighters 2, mais tout comme Loaded faisait lointainement echo à OutZone, Mass Destruction me rappelait Swiv (j'aimais beaucoup l'épisode dit 3D) et Seek and Destroy, des shmups en tanks bien roots, et depuis le premier Xenon, j'aime ça, les tanks. Ceci étant, ça n'a pas grand chose à voir. Mass Destruction est un dual stick shooter, autrement dit on se dirige selon deux axes : celui du véhicule et celui de l'arme. Le grand-père du style, c'est Robotron. Autre détail important, à par le tank, le point commun entre Xenon, Swiv et S&D, c'est qu'on est gentil et qu'on ne tire que sur les méchants. Mass Destruction, lui, n'a pas volé son nom. Pas question de sauver le monde, on fait la guerre pour le pouvoir, on est un salopard et on le comprend vite : armes de chacal (aaaah, le lance flamme), objectifs monétaires (on nous encourage à détruire les installations civiles et on a même des bonus si on rase toute la map), et surtout des bruitages façon "la guerre c'est dégueu" tellement éxagérés qu'ils en deviennent hilarants : écrasez un soldat, un coup, pour voir. Le facteur nostalgie/awesomeness typiquement 90's est tellement élevé avec ce jeu qu'après avoir revendu mes jeux Saturn, je l'ai vité récupéré sur PC.



DoDonPachi (1997) / Arcade

En commençant ce top, j'ai pensé, forcément, à Cave, même si j'ai découvert ça sur le tard grace à MAME sur mon PC des années 2000. Les seuls jeux auxquels j'ai jamais touché en arcade, c'est Rastan, Fatal Fury et Daytona USA (mais j'aurais le temps d'en reparler dans d'autres top11). Cave, c'est le benchmark du shmup moderne, les Karl Lagerfelds de ce qui est tendance en p'tit jeu de n'avion qu'ils ont presque inventé le manic shooter/danmaku/bullet hell à eux tout seuls (Toaplan les a bien aidé mais, hé, c'est des anciens Toaplan qui ont fondé Cave). La référence, tout simplement, et pratiquement le dernier dinosaure du shmup japonais (voir le dernier "vrai" développeur de shmup japonais, tout court). DoDonPachi n'est peut-être pas le premier manic à proprement parler, mais c'est lui qui en posera les principes fondamentaux, qui seront répétés et triturés jusqu'à plus soif par ses géniteurs et toute une tribue de suiveurs. Le pape du manic, celui qui laisse des boulettes roses imprimées sur la rétine quand on l'éteint.



Freelancer (2003) / PC

Suite de Starlancer, petit fils des Wing Commander (ils ont le même papa, Chris Roberts), Freelancer emprunte aussi pas mal à Frontier Elite, le concurrent des origines de Wing Commander : Freelancer, qui porte admirablement bien son nom, laisse le joueur choisir ce qu'il veut faire. les possibilités sont limitées à du commerce et du bounty hunting, mais pouvoir se balader librement entre les trouzaines de systèmes planétaires que composent sa carte reste des plus agréable, surtout si on lui colle un des deux cent cinquante mille mods qui ont fleurit sur le net depuis 2003. Resté sans suite malgré les promesses de Microsoft, maintes fois copié (Darkstar One, Eve Online), il reste, huit ans après sa sortie et malgré ses évidents défauts, le meilleur de sa catégorie.



Imperishable Night (2004) / PC

Il fallait que dans cette sélection figure un Touhou. N'importe-lequel. Imperishable Night, huitième épisode (sur treize à ce jour), est le deuxième jeu de la série sur lequel j'ai pu mettre la main et, depuis, est resté mon favori. Le graze (passer au plus près des -nombreuses- boulettes ennemis) est vraiment payant, le principe du jeu bien trouvé et très efficace quant à la replay value (récupérer un max d'icones de temps pour finir le jeu qui est en temps limité et dont le temps écoulé dans chaque niveau influe sur l'état du suivant), et puis ma musique favorite, celle du boss du stage 1 (voir vidéo). Inventeur d'un style de shmup à lui tout seul (recopié depuis avec plus ou moins de succès), Zun, l'unique taré à l'origine de cette tripotée de jeu, est le sujet d'un véritable culte au Japon. La saga Touhou a même droit à sa JapanExpo-like pour elle toute seule, avec sa pelleté de produits dérivés et machins plus ou moins licenciés -surtout fanmade- un truc de japonais, quoi. Moi, je me contente de suivre d'un oeil relativement distrait la sortie des épisode, pour souvent rester circonspect devant le gameplay... De ses successeurs, seul le "hors-série" Great Fairy Wars, avec la possiblité de geler les boulettes adverses, m'aura vraiment interessé.



Hydorah (2010) / PC

A côté des Touhou, une autre branche du shmup plus ou moins amateur vers lequel on est forcé de se tourner si l'on n'est pas japonais (ou riche) et qu'on ne peut pas jouer aux Cave en arcade (bah oui, le shmup, c'est un peu passé de mode, quand même). Hydorah est lui aussi l'oeuvre d'un unique fou, mais espagnol celui là. Ôde à Gradius et aux vieux shmups où seul le "par coeur" permettait de survivre, Hydorah est une petite perle freeware (oui, ça existe) qui sent bon la nostalgie. A la place, j'aurais pu citer moulte jeux indé fort bons comme Geometry Wars ou le récent Really Big Sky, voire rRootage (ou n'importe-quel Kenta Cho, un autre cinglé), mais, gratuits ou pas, je reste quelque peu dubitatif devant ces expérimentations graphiques typiquement XXIème siècle à base de formes géométriques pures et de couleurs flashouilleuses de partout. Hydorah, lui, avec des sprites bien vintage pleins de pixels d'amoureux du pixel (et sa super zik), fait briller mes petits yeux.



Auraient pu finir dans la liste :
GRADIUS V, j'aime ce jeu, même si j'y joue incroyablement mal et qu'il a le terrible défaut d'être une exclu PS2 (je ne joue pour ainsi dire jamais à la PS2). N'importe-quel Ace Combat (sachant que j'ai jamais joué à Assault Horizon) ou Tom Clancy's HAWX (avec une grosse préférence pour le deuxième, being a PC gamer (avec le bô stick qui va avec) voire Blazing Angels 2, un pré-HAWX version deuxieme guerre). Les Metal Slug, parce que j'ai tendance à considérer les run'n gun comme des shmups pédestres auxquels on aurait greffé un peu de plate-formes. Bike Banditz, shmup cellshadé 100% jap et 100% délirant. Tarr Chronicles, un Starlancer russe story-driven sans galaxie à visiter mais avec une casse pour fabriquer son vaisseau pièce par pièce. Epic et sa suite Inferno, d'excellentes alternatives aux Wing CommanderCrimson Skies, la première tentative de Microsoft de shooter avionique 3D; de ses 30's uchroniques naitront l'idée derrière Star/Freelancer. Les Freespace, série dérivée des Descent devenue open source. ThunderForce III et IV sur Megadrive avec leurs soixante-douze strates de pixels. A peu près tous les Cave, Progear et ESPRade/GaLuDa en tête, et un paquet d'autres MAMEries comme les 19xx dont j'ai déjà parlé. Et, enfin, pas mal de dual stick récents comme Gaitling Gears ou l'explosif Renegade Ops qui me rappelle très fort Mass Destruction (sauf qu'on est gentil).

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