11 décembre 2011

Les jeux d'avant Noel, jour 11

Il y a deux type de freewares. Ceux qui sortent tels quels, développés pour le plaisir ou pour montrer son talent à une boite de prod (les projets Digipen comme A Flipping Good Time ou Nitronic Rush) et les projets commerciaux ratés.
Alistair John Jack se décrit lui même comme un amateur ayant pour seul but de réussir, un jour, qui sait, à faire un vrai bon jeu. Pour ça, un peu de budget n'est jamais de trop et Arvoesine devait être son premier vrai jeu commercial.


Sorti originellement en 2010 pour cinq maigres dollars, ce sympathique mais court jeu de plate-forme sauce 8 bits au nom quasi imprononçable est revenu en aout 2011 sur le terres du gratuit.

De l'aveu de son créateur, le jeu n'aurait jamais du être mis en vente : "trop court, trop cher." Des griefs de développeur, si vous voulez mon avis. J'avais pu m'essayer au jeu l'an dernier et si le style 8bits typiquement indé m'irritais déjà, il y avait peu à redire sur Arvoesine. Maintenant qu'il est libre, passer à côté serait vraiment idiot.

Arvoesine est beau, superbement animé, avec une chouette musique, un thème mythologique trop peu présent dans les jeux vidéos et une jouabilité aussi simple et intuitive que son look le laisse penser, avec des sauts au millième de pixel et des ennemis qui ne laissent rien passer. On dirait le rejeton de Ghouls & Goblins, des premiers Castlevania et du Ninja Gaiden originel. Le jeu est difficile et si le rendu graphique rappelle les consoles d'antan, son gameplay est clairement celui d'un soft arcade pour 'coreux. L'animation "how to play" elle même présente un mapping de borne : un stick, deux armes, trois boutons et un joueur qui sait à quoi s'attendre car le jeu ne laisse qu'une vie aux téméraires qui voudraient s'y essayer. Ca fonctionne au hi-score, chaque partie étant comptabilisée avec un gros "This is your highest score !" en guise de game over (pour peu qu'on soit aller plus loin qu'à sa partie précédente, évidemment). Du coup, ses cinq petits niveaux (tous ponctués d'un boss) offrent déjà une agréable durée de vie . Ne comptez toutefois pas plus d'une après-midi pour en voir le bout, peut-être deux si vous jouez comme une patate et/ou bloquez contre les boss. Une fois le jeu maîtrisé, il se boucle en six minutes. Pour les fous, on pourra même bricoler avec l'executable de configuration pour supprimer les pickups de santé et la remise de l'énergie à zéro en début de niveau, histoire de boucler le jeu en une seule barre de vie. Et si comme moi les pokemons vous agacent, vous pourrez massacrer du Carapuce en masse.

Numérotée "1.2", cette réédition d'Arvoesine n'apporte rien de plus que son originale de 2010, mais on aurait tort de s'en plaindre. Il s'agit d'un excellent jeu qui fera passer un bon moment à n'importe-quel adorateur de platformer MSX (ou NES, si vous préférez). Et c'est gratuit, je ne sais plus si je l'ai dit. D'ailleurs, si ça vous chante, vous pouvez toujours offrir $3 à Al Jack. Le prix a baissé, c'est moins cher qu'un paquet de clopes.

Dans le genre cours mais... mais cours, y a Tiny Barbarian aussi.

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