22 décembre 2011

Les jeux d'avant Noel, jour 22

Cette année, entre Skyrim et Dragon Age 2, quelques RPG old school se sont glissés sur le marché. Parmis eux, deux surtout ont retenu mon attention : le très moyen Frayed Knight avec son gameplay de vieux dungeon crawler et Avadon.
Avadon est un jeu de Spiderweb Software, ou plutôt de Jeff Vogel , le gaillard s'occupant d'à peu près tout, du character-design au moteur en passant le scénario. Depuis des années, Jeff Vogel fait le même jeu, encore et toujours, en changeant le setting, en modifiant les mécanismes (Geneforge), en faisant (un peu) évoluer le moteur, aussi, et en arrivant à m'y faire jouer, encore et toujours. Les jeux Spiderweb, c'est un peu comme des roguelikes : on les connait par coeur et c'est toujours aussi sympa à jouer.


Sous titré The Black Fortress, Avadon se veut être le premier chapitre d'une ennième trilogie et prend place dans un univers fantasy tout ce qu'il y a de plus classique avec ses monstres et ses héros.
Cet univers là est en proie à des heures sombres, avec son lot de complots et d'intrigues politiques. Si ça vous rappelle dans un soupir la plate Chanson du gros barbu, je vous préviens de suite : c'est pire. Dans ce monde, cinq nations humaines se sont alliés pour former le Pacte, une ONU moyen-âgeuse qui ne rigole pas avec ses voisins. Pour commander le Pacte, un certain Redbeard reigne sur la Black Fortress du titre, une caserne géante dans laquelle le joueur débarque après avoir consciencieusement choisi la classe de son personnage parmi quatre : guerrier, ninja, shaman et sorciere.

Au début, il n'y comprendra pas grand chose, le joueur : on arrive alors que la forteresse vient d'être attaquée et on nous envoie directement nettoyer les donjons et rattraper quelques prisonniers évadés. En chemin, on se fera des potes qui ne sont pas plus au courant que nous de ce qui se passe. La dure réalité d'un troufion...
Pour être tout à fait honnête, il faudra être patient avec le jeu, son scénario ne se déliant vraiment qu'après une petite dizaine d'heures. C'est long, mais le gameplay a l'argement de quoi faire patienter.

Comme je le disais en introduction, Avadon ne fait pas dans l’originalité et n'importe-quel habitué des RPG post-Baldur's Gate y retrouvera vite ses marques. L'interface est entièrement gérée à la souris et à l'exception notable de la barre espace (j'y reviendrais), on pourra oublier son clavier dans un coin.
En combat, on passera automatiquement au tour par tour. Pas de pause active. Un cadrillage se dessine alors sous les personnages et rien qu'en regardant l'écran on comprend vite quoi faire : on clique sur les méchants et, chacun son tour, on se fout sur la gueule. La notion de stratégie est limitée mais néanmoins présente, essentiellement dans la gestion de vos personnages (le jeu repose sur des règles très précises et le moteur fait des tonnes de calculs et de jets virtuels à chacun de vos clics). Par ailleurs, quelle que soit la classe que vous choisissez en début de jeu (moi, depuis quelques semaines, je me suis mis à jouer des voleurs et le ninja d'Avadon est vraiment très chouette), vous serez accompagné des trois autres à un moment ou à un autre de l'aventure. De là découlent quelques méthodes de protections de vos classes à distances par les classes de corps à corps et, si comme moi vous jouez un vil backstabeur avec un maximum de dextérité et de priorité, vous bougerez sous doute le premier sur le terrain; c'est là que la barre espace entre en jeu : elle permet de passer son tour. Ensuite, avancer son guerrier au contact pour pouvoir attaquer l'ennemi en se planquant derrière son tank sera un jeu d'enfant. Classique et terriblement efficace.

Néanmoins, la force d'Avadon (et de tous les jeux de Vogel, d'ailleurs) se situe ailleurs. La narration y est fort agréable et les dialogues extrêmement importants. Chaque recontre recèle d'informations et de nombreux personnages vous donneront quelques détails que vos suppérieurs vous refusent. De là découle un jeu qui, certes, propose de nombreuses explorations de donjons et les combats qui vont avec, mais pousse surtout le joueur à visiter les gigantesques maps (la forteresse est labyrinthique) pour recueillir un maximum d'informations sur son rôle dans tout ce bazar. Par ailleurs, si dans les zones habitées on pourra revenir parler à n'importe-quel personne autant de fois qu'il nous plaira, de nombreux dialogues interviennent pendant les combats et il faudra alors soigneusement choisir ses réponses : non seulement ces dialogues sont vitaux pour la complétion des quêtes en cours, mais ils influent également sur celles qui pourront (ou pas) être proposées plus loin dans le jeu.

Disponible pour 7€ sur Gamersgate ($20 sur le site officiel), Avadon est un jeu Spiderweb des plus typiques : un titre soigné qui, malgré sa réalisation datée, parvient à créer une atmosphère particulière et à faire entrer le joueur dans une fantasy à la fois classique et originale : même si, comme je dis plus haut, le setting est irrémédiablement plat (on est loin de la version baroque d'Ultima développée dans Avernum), l'histoire parvient je ne sais comment à me happer.
Tiens, en parlant d'Avernum, l'an prochain, Jeff a prévu de refaire la trilogie originelle (elle même un remake d'Exile) en un seul et même jeu. Vous vous doutez bien qu'il est sur ma liste.

1 commentaire:

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