Malheureusement pour lui, Skyrim n'est, comme tous les autres épisodes d'Elder Scrolls avant lui, qu'une version première personne du plus grand RPG de tous les temps : Ultima VII... Ultima VII, c'est mon volume 3 des rééditions de l'année, c'est le parfait cadeau de Noël pour tout RPGiste un brin nostalgique (ou trop jeune pour avoir connu), c'est dix moins cher que Skyrim, c'est aussi dix fois meilleur, et c'est sur Good old Games.
Un trailer russe façon Hollywood qui m'a beaucoup fait rire
Oui, Ultima VII est le meilleur RPG de tous les temps et, contrairement à mon intro, je ne suis même pas sûr que ce soit un troll. Monde ouvert, réel impact de vos actions sur l'environnement, quêtes non linéaires dans un jeu qui paradoxalement accorde énormément d'importance à raconter une vraie histoire. Basiquement, on a là tous les ingrédient de ce qu'on considère comme un jeu de rôle moderne, genre "post-GTA", dans lequel on pourrait se perdre et faire ce qu'on veut. Seulement, Ultima VII est sorti en 1992.
Alors oui, certes, il a vieilli, mais j'ai du mal à croire que son moteur graphique plein de pixels puisse donner un mal de crâne plus grave que Deus Ex 3 et son bloom pique-aux-yeux. Son gameplay, lui, rappellera aux anciens le temps du tout souris. C'est finalement beaucoup plus facile à prendre en main qu'il n'y parait. Le système de combat et de progression des personnages est très clair et le jeu ne laisse aucune place au hasard : s'il est tout à fait possible d'overabuser votre personnage (dans l'extension, surtout), il va falloir le mériter.
Néanmoins, tout cet habillage (fort attrayant en 1992) ne serait d'aucune utilité si le monde qui l'accompagnait n'était pas le Britania d'Ultima VII. Je me refuse à vous raconter quoi que ce soit de l'histoire, sachez simplement que si elle prend une place prépondérante dans la progression, elle est parfaitement accessoire et on peut wander the world à sa guise sans aucune restriction... ni risque de faire planter une quête future en tuant un personnage trop tôt. Et puis il y a cet humour que les britons nomment tongue-in-cheek et qui offre au joueur une vision totalement différente des évènements, selon qu'il ai ou non envie de s'impliquer dans l'histoire. Par contre, certains trucs peuvent empêcher de finir le jeu, comme tuer Lord British, le roi du coin. Ah, et y a un tapis volant, aussi. Avec des sièges pour vos compagnons. Et on peut faire des galipettes avec des prostituées pirates (si si, même qu'on peut se taper un gars si on veut. Mass Effect n'a rien inventé).
Le truc délicieux avec cette version GoG, c'est qu'elle contient ce qui transforme Ultima VII d'excellent RPG en foutoir merveilleux : l'add-on Forge of Virtue. D'ailleurs, si l'histoire vous intéresse, je vous conseille fortement de finir la quête tranquillement dans la version d'origine avant de partir à l'aventure car les développeurs se sont lâchés dans cette extension. Car une fois là dedans, le jeu devient complètement dingue : on peut y trouver des armes surpuissantes qui vous rendent virtuellement invincibles, Lord British peut doubler vos stats offensives et si vous faites ça correctement, c'est parti pour une one-hit-kill party dans laquelle les trois quart de vos victimes EXPLOSENT. Y a même un sort qui wipe out la TOTALITé de la population de Britania. Comme ça, pour le fun. C'est n'importe-quoi, ça sert à rien et c'est totalement génial.
C'est d'ailleurs en jouant à cette version "complète" que je me suis de nouveau retrouvé face à mon soucis principal avec Ultima VII : je n'ai jamais compris où et quoi aller chercher pour faire quoi que ce soit. Néanmoins, pour être tout à fait honnête, je m'en fous royalement. Devenir le plus grand salopard de Britania est beaucoup plus amusant. Le jeu vous taunte d'ailleurs d'entrée avec des images bien gore (je vous rappelle qu'on est en 1992) de rites sataniques. Plus loin dans le jeu, y a même une bande de tarés qui sacrifie des bébés. Si, si. Ce jeu est fou.
Comme c'est Noël, dans la version GoG (qui est à -50% en ce moment; ça fait $3, TROIS DOLLARS !), y a aussi Ultima VII "part 2", alias The Serpent Isle. Le jeu se passe dix-huit mois après le premier et je ne sais absolument pas ce que ça raconte, je n'y ai pas joué à l'époque et je n'ai pas encore eu le courage de le lancer, je m'amuse trop à chercher les armes qui font mal comme la houe de la mort (oui, une HOUE) ou à essayer de me souvenir où est planqué le vaisseau Kilrathi de Wing Commander... Ce jeu est fou, je vous dit !
Je le répète, Ultima VII, c'est le meilleur RPG du monde. Sérieusement ; un monde ouvert plein de possibilités, du gore qui fait pas semblant, des vannes de gamers, une difficulté colossale, un monde virtuel crédible et un jeu open ended dans lequel on peut vraiment aller n'importe où.... le tout dans 28Mo, add-ons inclus.
Remettez tout ça en perspective. On était en 1992. Ultima VII avait dix ans d'avance.
C'est sur ce troll de Noël plus ou moins gratuit et vindicatif (mais toujours 100% mauvaise foi) que se termine ce calendrier de l'avent 2011. Passez de bonnes fêtes, je vous retrouve l'année prochaine avec mon Top 11 2011 et quelques bonus, parce qu'on m'a demandé plein de choses par mail.
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