13 décembre 2011

Les jeux d'avant Noel, jour 13

Parmi les mails plus ou moins étranges que je reçois (j'ai même eu une lettre d'insulte parce que j'ai pas aimé Darksiders. Sans doute un fan de Joe Mad.), il y en a qui retiennent particulièrement mon attention. Ainsi, l'un des tout frais du jour me demandait plus ou moins comment marchaient mes tags, l'idée restant facile à saisir mais le sens en étant parfois nébuleux.

Il vous faut savoir, cher lecteur, chers lecteurs, que je n'utilise aucune icône sur mon bureau, toute la place est prise par les immenses post-its numériques du fort utile programme qu'est Notezilla. Du coup, il m'a fallut arranger quelque peu mon Menu Démarrer, histoire de m'y retrouver. C'est que j'aime que tout soit proprement assemblé, mais pas trop. Un peu comme ma table à dessin : c'est très ordonné mais y a quand même des feuilles empilées partout. Ainsi donc, je décidais un beau jour de trouver des noms originaux et en anglais (pour la cool) aux différents styles de jeux, en prenant des exemples en chanson comme Run to the hills d'Iron Maiden qui deviendrait la theme song des jeux de courses ou Trigger hippie, de Morcheeba, pour les jeux à gâchettes. Notez d'ailleurs que ma catégorie shooter comprend aussi bien shmups que simu de machins volants, TPS ou Doom-like, pas la peine d'être tatillon. Une autre de mes catégories multi-genre serait celle regroupant jeux de baston et beat'em all, que je nommais Brawling ball en sachant pertinemment que ça ne veut rien dire. Brainstorming s'imposa sans mal dans le giron des puzzles tandis que le duo Thrills and chills, lu sur la cover d'un vieux pulp, servirait à qualifier les jeux d'aventures, qu'ils soient ou non des point'n click. Un vague souvenir de catch d'il y a dix ans me souffla le Know your role des RPGs tandis que le Up, up and away de Superman me sembla fort à propos pour les jeux de plate-formes. Les jeux de sports, eux, seraient rangés derrière l'iconique hit de Queen, hymne sportif s'il en est. Le Turning tables des jeux de stratégie, lui, viendra de de Tracy Chapman et de mon attirance particulière pour les jeux au tour par tour. Ces catégories sont faites pour être multi-étages et multi-lectures : un jeu comme Assassin's Creed, par exemple, se rangera plus facilement derrière la bannière "Up, up and away" que Severance: Blade of Darkness, que j'aurais tendance à tagger "Brawling ball". Tous deux sont pourtant des jeux dits "action-aventure."
Quant à "Inintelligible" et "11 jeux", si le second est suffisamment clair pour ne pas nécessiter d'explication, le premier comprend simplement des articles un peu plus construits ne se résumant pas à une acide revue d'un jeu particulier.


Now onward with the games. Depuis janvier, on peut visiter un monde étrange. Un monde en navigateur, ne nécessitant rien d'autre qu'une connexion internet, un monde de pixels floutés et d'aplats de couleurs, un monde où le moindre faux-pas signifie la mort. Définitive.


Realm of the Mad God est défini par ses propres auteurs comme "coop fantasy MMO shooter". Une classification à tiroir aussi claire qu'efficace et qui laisse peu d'ambiguité quant au gameplay de la chose. De toute façon, le jeu étant un freeware en navigateur, on n'allait pas lui coller les fonctionnalités d'un Wizardry.
Bien basiquement, Realm of the Mad God est donc un shmup pédestre où le but est de tuer un max de trucs avant de crever, lamentablement. Car le jeu gère la permadeath et, croyez-en mon expérience, perdre un personnage de niveau élevé est déchirant. La plus grande attention est nécessaire pour ne pas finir en bouillie de pixels, le jeu étant programmé pour vous balancer toujours plus d'ennemis toujours plus fort. Une espèce d'autolevelling retors qui vous fera perster plus d'une fois, notament contre les boss qui spawnent au hasard de votre progression sur des maps gigantesques.

Pour éviter de crever trop vite entre en scène le gros atout du jeu : sa coopération. Il y a dans Realm of the Mad God un système de levelling, du loot et des tas de trucs RPGistes qui me hérissent le poil lorsqu'il s'agit de partager. Cet improbable MMOSTG (Massively Multiplayer Online Shooting Game) ne dérogera pas à la règle : jouer ensemble est vital face aux hordes d'ennemis et le loot l'est aussi. D'où dilemme. Si l'XP est automatiquement partagée entre les tueurs selon de savants calculs, le butin, lui, repose sur le principe simple du premier arrivé premier servi, sachant que le sac est ouvert à tout le monde et que l'item qui pourrait vous interesser peut bien avoir été piqué par un autre joueur avant que vous ne cliquiez dessus. C'est très énervant mais bon, shooter des monstres n'a jamais nécessité un équipement bien évolué et les niveaux automatiques augmentent suffisament l'attaque pour s'en sortir sans avoir besoin de looter autre chose que des potions. Heureusement, celles-ci pleuvent et il y en a toujours assez pour tout le monde.

La chose très chouette avec Realm of the mad God, c'est que si perdre un personnage est rageant, le jeu pousse à recommencer : à chaque mort, en fonction des points marqués, on débloque de nouvelles classes de personnages, chacune ayant forces et faiblesses différentes. Evidemment, pour sauvegarder sa progression, créer un compte sera obligatoire.

Sur le plan technique, même pour un jeu en navigateur, Realm of the Mad God n'est pas bien joli. Les pixels sont grossiers et l'appréciation du style restera très suggestive. En échange, c'est impeccable de fluidité et le rythme de l'action ne faiblit jamais. La musique, elle, tape littéralement sur les nerfs et on aura tôt fait de couper le son.


Minimaliste, addictif, gratuit et constament mis à jour par ses créateurs, Realm of the Mad God est un timewaster parfait : un jeu sur lequel on passera du temps pour rien et sur lequel on reviendra, de temps en temps, avec plaisir. Un jeu-vidéo, quoi.

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