Le game-design est une notion étrange. Techniquement, il s'agit de la phase de pré-programmation, autrement dit "qu'est ce qu'on y met, comment on fait, comment on imbrique une histoire dedans (et inversement)". Cette étape de la création d'un jeu est aussi celle où naissent les concepts de gameplay principaux, où l'idée qui tue fait son apparition. Le cas de Deity est simple et n'a sans doute pas nécessité un brainstorming trop important : c'est le look de Torchlight et le gameplay d'Arkhan Asylum. Game-design, check.
Ce résumé pourra paraître simpliste, voire dédaigneux, mais ce n'est même pas le mien. Les développeurs de Deity, un groupe d'étudiant de chez Digipen (mon fournisseur principal en freewares depuis des années), décrivent eux-même leur jeu comme tel. En jouant, de toute façon, aucun doute n'est permis.
Incarnant un démon, il faudra survivre à des niveaux truffés d'ennemis et le lumières mal intentionnées. Comme tout bon Batman, même assaisonné à la sauce infernale, on pourra se planquer dans les coins sombres, éteindre les lumières et sauter de gargouille en gargouille pour s'en sortir.
Comme il me faut le classer, je dirais que Deity s'apparente à un puzzle mâtiné d'une bonne dose d'action. Le concept est très original, loin des éternels Bejeweled-like, et c'est aussi plaisant à jouer que difficile et punitif. La progression en elle-même est très linéaire et le principe est simple à saisir mais il vous demandera d'être extrêmement précis, le jeu se voulant un parfait exemple du terrifiant concept "easy to play, hard to master". C'est bourré de possibilités et il faudra un réel effort pour s'en sortir lors des derniers niveaux dont la construction alambiquée ne facilitera pas la tâche face à une IA qui a oublié d'être idiote. S'ils ne sont pas exceptionnellement longs, certains passages sont suffisamment casses-tête pour vous tenir éveillé une partie de la nuit. En Hard, la moindre erreur est fatale.
Tout frais d'une semaine à peine, Deity est sorti le 10 décembre, c'est le jeu le plus récent de ma selection et il lui a fallu moins de trois minutes pour me conquérir. C'est aussi à peu près le temps que j'ai mis à le télécharger.
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