12 décembre 2011

Les jeux d'avant Noel, jour 12

Le premier jour, j'avais écrit "[...]et des vieilleries ressorties cette année." Si je me garderais bien de vous recopier la totalité du catalogue GoG (je pourrais, remarquez), j'ai tout de même consciencieusement choisi trois jeux de la sympathique plate-forme à abandonwares. Nox fut le premier, passons au suivant, un peu plus musclé.


Ressorti avec ses suites, Moto Racer n'a pas vraiment vieilli (contrairement aux dites suites). Son graphisme a pris un coup, certes, mais le gameplay, lui, est toujours exceptionnel, pleinement arcade, même qu'il aurait pu sortir sur une borne sega tellement qu'il est bon.

On y court contre le timer sur des motos toutes plus colorées les unes que les autres et dans plein d'environnements différents (c'est pas Manx TT). La grande originalité de Moto Racer, c'est d'offrir la possibilité de finir dans les bacs à sables de circuits de vitesse ou de s'étaller par terre après une bosse en motocross. Evidemment, chaque type de moto se pilote différement mais, dans l'ensemble, appuyer comme un porc sur l'accélérateur est largement suffisant, la physique ira voir ailleurs si on y est. C'est fun au premier degré, rapide, l'animation de faiblit jamais et le challenge proposé par les dernières pistes est loin d'être anecdotique.

Le seul défaut de Moto Racer n'a rien à voir avec Moto Racer : il est signé des frenchies de Delphine Software (Flashback), connus pour le saisissant contraste entre la qualité de leurs jeux et la santé financière aléatoire du studio. Appelé à avoir des suites pour ramener un peu de budget, ce jeu typiquement arcade fortement inspiré des succès de Sega se verra offrir deux suiveurs honteux dont, à vrai dire, on se serait bien passer. D'aucuns argueront que Moto Racer 2 était super bon, mais non, pas du tout. Le feeling de son devancier passait à la trappe et ce n'est pas le maigre éditeur de circuit qui y changerait quoi que ce soit. Je taierais tout commentaire sur le troisième volet, réalisé dans l'urgence, je pourrais être grossier. La qualité déplorable du jeu a mis fin aux efforts annuels pour sauver le studio, d'abord racheté pour réaliser deux portages GBA (Moto Racer et Flashback) et finalement liquidé en plein développements...

Néanmoins, ces digressions sont finalement peu importantes quand il s'agit de mettre la poignée dans l'angle. Moto Racer fut un excellent jeu, il l'est toujours, et si comme moi vous désespérez de pouvoir émuler les Sega Model 2 et 3 correctement, il vous suffira de six dollars pour vous balader à 200 à l'heure sur la Grande Muraille de Chine.

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